Abstract: | Cette communication documente l'existence de niveaux d'antisémitisme et d'ethnocentrisme systématiquement plus élevés au Québec qu'ailleurs au Canada, puis examine les facteurs socioculturels, psychologiques et politiques qui sous-tendent ce phénomène. L'analyse des données de l'Enquěte sur la Charte des droits et libertés révèle que les facteurs socioculturels jouent le rǒle prépondérant. Plus particulièrement, la plus forte propension des Québécois à voir les Juifs d'un oeil défavorable est en grande partie attribuable à une plus grande valorisation de la conformité dans la culture québécoise. Ainsi, les Québécois diffèrent des autres canadiens non pas tant parce qu'ils souscrivent à tout l'éventail des préjugés antisémites, mais parce qu'ils acceptent les caractérisations négatives des Juifs sans se poser des questions. D'après les auteurs, l'antisémitisme au Québec ne s'explique ni par le nationalisme politique ni par des traits de personalité. La communication traite également de diverses questions concernant la méthodologie à employer pour mesurer l'antisémitisme. Documenting consistently higher levels of anti-Semitism and ethnocentrism in Quebec than elsewhere in Canada, this article investigates the sources of this prejudice in socio-cultural, psychological and political factors. Analysis of survey data from the Charter of Rights Study show that socio-cultural factors are most important. In particular, the greater readiness of Quebeckers to look unfavourably on Jews is largely a consequence of the high value placed upon conformity in Quebec culture. Quebeckers therefore differ from other Canadians not primarily in a willingness to subscribe to a full syndrome of anti-Semitic sentiments, but in casually accepting negative characterizations of Jews. Anti-Semitism in Quebec is found not to be related to nationalist political sentiments, nor is it substantially personality-driven. A variety of methodological issues pertaining to the measurement of anti-Semitism are also discussed. |