Viellir Harkis: De la vieillesse “silencieuse” à la vieillesse active. Sociologie d'une reconversion |
| |
Authors: | Atmane Aggoun |
| |
Institution: | CNRS-IRESCO , France |
| |
Abstract: | La prise d'Alger par la France en 1830 inaugura une politique de colonisation et en 1848, l'Algérie, divisée en départements, faisant partie du territoire français. Dès 1954, l'action des militaires envoyés sur le territoire algérien pour mener des opérations de police contre les indépendantistes fut renforcée par les formations de supplétifs levées en Algérie. Le terme de “Harki” qui vient de l'arabe “harka” signifiant “mouvement”, désignait à l'origine les algériens utilisés localement dans un premier temps dans la défense des villages puis pour combattre au côté des soldats français. Recrutés par contrat d'un mois renouvelable, affectés à des travaux militaires, ils avaient un statut de civil. Le petit Robert définissait le “Harki” comme un “militaire indigène d'Afrique du Nord qui servait dans une milice supplétive (harka) aux côtés des français”, mais rapidement dans le langage populaire et politique algérien, le terme se charge de la connotation de “traîtres”. A partir de 1958, les harkis sont enrôlés effectivement dans les différents corps de l'armée française. Ils obtiendront le statut d'anciens combattants par une loi de 1974. Progressivement le terme “Harki” a désigné tous les soldats musulmans supplétifs combattants avec les troupes françaises, qu'il s'agisse des “Moghazni” rattachés aux SAS, des Groupes Mobiles de Sécurité constitués en formation autonomes ou des Groupes d'Auto Défense. Certains supplétifs qui avaient déjà immigrés en France des années auparavant pour des raisons économiques, se joignent aux appelés du contingent |
| |
Keywords: | Viellir reconversion ethnographie Harkis |
|
|