L'étude porte sur l'inobservation du salaire minimum dans dix pays d'Europe centrale et orientale dotés de cette institution. Les auteurs estiment la fréquence et la gravité des infractions à partir des données de l'EU‐SILC (2003–2012), en reprenant la méthode de Bhorat, Kanbur et Mayet (2013). Ils tiennent compte dans leurs régressions des caractéristiques individuelles, des caractéristiques de l'emploi et des données macroéconomiques. Les infractions restent relativement peu fréquentes mais touchent d'abord les groupes que les politiques de salaire minimum devraient protéger. Par ailleurs, la hausse du rapport entre salaire minimum et salaire moyen dans le temps s'accompagne d'une hausse de la fréquence des infractions.