Abstract: | Scholars disagree over whether Islam hinders the development of liberal democracy in Muslim‐majority countries. We contribute to this debate by assessing the influence of Islam at the individual and national levels on ethnic, racial, and religious tolerance in 23 countries. Our analyses are based on a set of multilevel models fitted to World Values Survey data and national‐level contextual information from various sources. Our findings suggest that people living in Muslim‐majority countries tend to be less tolerant than are those living in Western countries. Although a significant part of this difference is attributable to variation in level of economic development and income inequality, Muslim countries remain less tolerant even after controlling for these factors. On the other hand, controlling for other individual‐level factors, nonpracticing Muslims in Western countries are more tolerant than are all others in both Muslim‐majority and Western countries. This finding challenges common claims about the effects of Islam as a religion on tolerance, suggesting that it is Islamic political regimes—not Islam itself—that pose problems for social tolerance. Les chercheurs ont des opinions divergentes à savoir si l'islam freine le développement d'une démocratie libérale dans les pays à majorité musulmane. Nous contribuons à ce débat en évaluant l'influence de l'islam aux niveaux individuel et national sur la tolérance ethnique, raciale et religieuse dans 23 pays. Nos analyses sont basées sur un ensemble de modèles à plusieurs niveaux ajustés en fonction des données du World Values Survey et de l'information contextuelle au niveau national ayant été obtenue auprès de diverses sources. Nos constatations suggèrent que les personnes vivant dans des pays à majorité musulmane ont tendance à être moins tolérantes que celles vivant dans les pays occidentaux. Bien qu'une grande partie de cette différence soit attribuable à la variation du niveau de développement économique et à l'inégalité de revenu, les pays musulmans demeurent moins tolérants, même après le contrôle de ces facteurs. En revanche, en contrôlant d'autres facteurs au niveau individuel, les musulmans non pratiquants des pays occidentaux sont plus tolérants que tous les autres des pays à majorité musulmane et des pays occidentaux. Cette constatation s'élève contre les allégations communes au sujet des effets de l'islam comme religion sur la tolérance, suggérant que ce sont les régimes politiques islamiques, et non pas l'islam en soi, qui posent des problèmes en ce qui a trait à la tolérance sociale. |