| Abstract: | The development of scientific disciplines constitutes a main sector of the history and sociology of science. In an effort to break with a sociological tradition which too readily associates institutionalization with autonomization, this paper, based upon a comparative study of biology (that part of the discipline closely related to the natural sciences) and psychology, examines how dominant cultural models, political structures, and social relations constantly influence the institutionalization of science. As a relatively narrow scientific field, little known at the level of international scientific activity, the Quebec francophone scientific field often entertains complex and varying relationships with more advanced centers of scientific production that become the object of strategies aimed at assuring it a greater legitimacy. In such a context, the tensions that exist between intellectual and scientific activities, and social demands, remain particularly determinant. These social demands remain insufficiently varied and sustained to assure an intense penetration of scientific activity within the social fabric. As is often seen in such situations, university and government circles are the only structural entities to welcome scientific activity. Le développement de disciplines scientifiques constitue un secteur maintenant central de l'histoire et de la sociologie de la science. Cherchant à rompre avec une tradition sociologique qui concilie trop facilement institutionnalisation et autonomisation, ce texte, à partir d'une étude comparée de la biologie (qui se rapproche des sciences naturelles) et de la psychologie, veut illustrer combien les modèles culturels dominants, les structures politiques et les rapports sociaux marquent constamment l'institutionnalisation de la science même si, devenue activité spécialiséd, celle-ci peut davantage retraduire les influences sociales subies. Champ scientifique de petite taille, sans grande visibilité au niveau de l'activité scientifi-que internationale, le champ scientifique québécois francophone entretient avec divers centres plus avancés de la production scientifique des rapports souvent complexes, variables et objets de stratégies visant la conquête d'une plus grande légitimité. Dans un tel contexte, demeurent particuliérement determinantes les tensions entre les activités intellectuelles et scientifiques et les demandes sociales, insuffisamment soutenues et va-riées pour assurer une intense pénétration de l'activité scientifique dans le tissu social. Comme c'est alors fréquemment le cas dans semblable conjoncture, les milieux universi-taires et gouvernementaux, pratiquement seuls, servent de structures d'accueil à l'activité scientifique. |
